La coupe du monde de football est l’occasion de découvrir que l’une des villes de Russie les plus célèbres qui soit, symbole de la résistance russe à l’armée nazi, a changé de nom : Stalingrad, la ville de Staline, est devenue Volgograd, la ville de la Volga, depuis 1961.
Ville de Cosaques puisqu’elle abrite le théâtre national des Cosaques, elle est jumelée avec la ville française de Dijon – jumelage renouvelé en 1999 – et surtout à Hiroshima… : même époque, même douleur. Et si aujourd’hui de nombreux jeux vidéo de reconstitution guerrière s’inspirent de la bataille de Stalingrad – dont l’actuelle Volgograd garde quelques rares traces tant les destructions furent totales – et plus particulièrement de l’épisode de la Maison Pavlov, comme dans le jeu Call of Duty, il faut garder en mémoire qu’entre août 1942 et février 1943, 250.000 soldats allemands et 480.000 soldats soviétiques périrent, mais que le décompte des civils tués n’a jamais été établi. Plusieurs cinéastes ont tenté la reconstitution de ce drame historique ; pratiquement tous ont été balayés par les critiques russes tant le vécu est douloureux. En 2013 Fiodor Bondartchouk s’attaque à son tour au mythe. Incroyable succès commercial, le film a suscité des débats animés entre habitués du cinéma patriotique soviétique puisque l’un des grands rôles est attribué à l’officier allemand. Mais laissons chacun juger …
https://www.youtube.com/watch?v=bPEXuTVtuso&feature=youtu.be
Cette bataille a marqué le début de la fin pour Hitler, il y a eu un avant et un après Stalingrad. la littérature comme Jonathan Littel prix Goncourt et Prix de l’Académie Française en 2006 consacre toute la 3ème partie de son livre « Les Bienveillantes » à cette bataille vue du côté allemand.
A plus de 900 km au sud-est de Moscou, Volgograd est une ville carrefour fluvial clé, entre la Volga et le Don, la Mer Caspienne d’Astrakhan et la Mer Noire de Rostov sur le Don. La gare fluviale est l’une des plus importante d’Europe puisqu’elle est aussi longue que la Place Rouge de Moscou : sa salle d’attente permet d’accueillir 700 passagers, et sa capitainerie peut gérer l’appareillage simultané de 6 bateaux. Les températures l’été (juin, juillet, août) vont osciller entre 16 et 28 degrés, alors qu’elles seront négatives de décembre à janvier.
Le visiteur d’aujourd’hui sera forcément surpris par Volgograd ; le premier élément important que le voyageur doit intégrer est la taille de la ville : certes, il n’y a « qu’un » million d’habitants à Volgograd, mais la ville s’étire sur les berges de la Volga au point d’être la ville la plus étendue de Russie : 80 kilomètres de long ! un réseau efficace de bus, trolleybus et tram permet de se déplacer facilement, le métro lui s’étendant sur 13,5 km et traversant 2 des 8 arrondissements de Volgograd.
Le second étonnement du visiteur, mais le mot est faible, sera face à la statue de la Mère-Patrie : située sur une hauteur dominant Volgograd, appelée kourgane Mamaïev, enjeu de terribles batailles entre nazis et soviétiques. Haute de 85 mètres elle était à son inauguration la statue la plus haute au monde hors socle (la statue de la Liberté à New York fait 46,05 mètres de haut et repose sur un socle qui fait 46,94 m) ; 5.500 tonnes de bétons, 2.400 tonnes de métal ont été nécessaires pour sa conception ; la seule épée que brandit le personnage de Mère Patrie prête à défendre ses enfants mesure 29 mètres et pèse 14 tonnes… Le châle en porte à faux pèse lui 250 tonnes !
Il y a forcément énormément à voir dans une ville comme Volgograd qui s’est construit sur les ruines de Stalingrad : bien sûr le musée consacré à la défaite des troupes de la Wehrmacht à Stalingrad (sur le quai central de Volgograd), les vestiges du dernier bâtiment ayant traversé la guerre – un moulin – la Maison Pavlov déjà citée, l’Allée des héros et son obélisque aux 127 noms des héros de la bataille … Mais ce serait réduire Volgograd à Stalingrad : le planétarium mérite un détour, tout comme les nombreux théâtres parmi lesquels il faut citer l’ancien théâtre de la Comédie Musicale ou celui des Marionnettes, reconnu comme professionnel depuis 1937 et présentant des œuvres basées sur les contes russes.
Volgograd est facilement accessible par voie fluviale mais aussi ferroviaire. Le spécialiste qu’est Nord Espaces le sait mieux que quiconque. Si la croisière sur la Volga classique se réalise de Saint Pétersbourg à Moscou, une seconde croisière fluviale est possible de Moscou à Astrakhan ; ce trajet permet d’approcher 3 autres villes où des compétitions de la Coupe du Monde de Football 2018 seront organisées (Nijni Novgorod, Kazan et Samara) et à Volgograd, le tour de ville qui est prévu permet de mieux appréhender ce qu’a été la bataille de Stalingrad et d’aller jusqu’au kourgane Mamaïev pour se laisser impressionner par la statue de la Mère Patrie, avant de repartir depuis la plus grande gare fluviale de la Volga.
Nord Espaces
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