2024, cinquantième anniversaire de Waterloo ! La fête ne sera nulle part plus belle qu’à Stockholm, où ABBA The Museum rend un vibrant hommage au groupe suédois. Il s’agit bien là d’un monument de la culture pop, certes pour ses plus de 60 millions de ventes certifiées, mais surtout pour la façon dont ses chansons traversent le temps depuis 1982. ABBA est même aujourd’hui à la pointe du numérique avec sa tournée virtuelle et ce musée, référence en matière d’expositions musicales interactives !
Au musée ABBA, l’histoire d’Anni-Frid, Björn, Benny et Agnetha commence comme il se doit dès l’enfance. Sont ensuite évoquées leurs premières émotions musicales, leurs carrières solos dans des orchestres de bals et bien sûr la rencontre de 1966. Les souvenirs enregistrés par les membres du groupe, leurs nombreux objets personnels et les reconstitutions méticuleuses de divers lieux sont très évocateurs.
Le 6 avril 1974 est le jour de gloire d’ABBA. Représentant la Suède au Concours Eurovision de la chanson, le groupe s’impose en Angleterre avec Waterloo, invitation à déposer les armes devant l’amour… Les cadeaux et lettres de fans, les meubles et vêtements originaux, les disques d’or et pochettes de disques plongent le spectateur dans l’ambiance et l’esthétique des années 70. Les quatre Suédois se séparèrent en 1982.
ABBA misa dès le début sur l’extravagance de ses costumes pour marquer les esprits et enrichir sa scénographie. Le musée en présente bien sûr de nombreux, dont quinze ensembles complets avec leur foule d’accessoires. Quatre stylistes confectionnaient ces tenues à la main, les peignaient parfois ou y incrustaient de véritables pierres précieuses. L’évolution est nette entre les débuts – bottes à hautes semelles compensées, capes de soie… – et le tournant des années 80, que la journaliste Elisabeth Vincentelli décrit ainsi : « L’esthétique musicale et vestimentaire d’ABBA c’est un peu comme le design suédois : une apparente simplicité, très clean, plutôt soft et sage, mais extrêmement travaillée et pensée ». Une animation très appréciée est l’essayage (virtuel) de costumes d’ABBA lors d’une séance photo.
Presque tout est d’origine dans la réplique du Polar Studio où le groupe enregistra ses titres : la table de mixage, le piano de Benny (en connexion constante avec sa maison !), les guitares de Björn, les microphones de Frida et Agnetha… Célébrant le triomphe de Waterloo, l’exposition annuelle de 2024 présentera aussi la batterie originale du groupe retrouvée en Angleterre. Puisque tout s’y prête, autant alors chanter et s’essayer au mixage d’une musique originale, avec peut-être en tête Voyage, le neuvième album studio d’ABBA sorti en 2021, soit quarante ans après le précédent album de morceaux originaux.
Une exposition temporaire présente actuellement la genèse de Voyage et des concerts virtuels ABBA Voyage, lors desquels les avatars numériques des membres du groupe – tels qu’ils étaient en 1979 – font sensation. Pour s’imaginer le cinquième membre d’ABBA, les plus audacieux peuvent se produire sur la grande scène du musée avec les hologrammes de Björn, Benny, Frida et Agnetha. Faute d’être une Dancing Queen (1976) dans l’âme, il est aussi tentant de patienter auprès d’un téléphone dont seules quatre personnes au monde ont le numéro. Ring Ring (1977). S’il sonne, décrochez, ABBA est au bout du fil !
Le musée présente également les parcours individuels des artistes après 1982. On peut y diriger un orchestre virtuel jouant une partition de Björn Ulvaeus et Benny Andersson pour la comédie musicale Chess (1986), chanter avec le Benny Andersson’s Orchestra et aider Donna, personnage de la comédie musicale Mamma Mia ! (1999), à peindre sa maison avant le mariage… ABBA, Thank You for the Music (1977) !
STOCKHOLM, LA VILLE VERTE
Sébastien
Sébastien, notre cher collègue est passionné de voyages et d’écriture, il contribue notamment à la communication de Nord Espaces.
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