A Mourmansk, plus grande ville du monde au-dessus du cercle polaire arctique, Artem est le responsable de la maintenance de la centrale électrique. Celle-ci produit 75 % de l’énergie consommée par la cité russe aux plus de 300 000 habitants. Une installation stratégique, tant les Norvégiens, les Suédois, les Finlandais et les Russes vivent dans un environnement particulier : les très longs hivers, les tempêtes de neige, le soleil de minuit, les nuits polaires et blanches rythment leurs existences.
Cela fait 16 ans qu’Artem se passionne pour le phénomène des aurores boréales, qu’il chasse par des températures avoisinant parfois moins 40°C.
Observer les aurores boréales à Mourmansk avec Artem Ershov
Les aurores boréales illuminent le ciel nocturne de la région de Mourmansk de mi-septembre à mi-avril. Il s’agit de faisceaux de particules solaires qui, suivant le champ magnétique terrestre, entrent en collision avec l’oxygène et l’azote de l’atmosphère. Les gaz brillent alors le plus souvent en vert, parfois en rouge et bleu. Admirez cette magnifique vidéo d’Artem Ershov
Bien qu’innocentes pour les observateurs au sol, les aurores boréales peuvent causer de graves problèmes aux satellites en orbite, et par ricochet à toutes les technologies qui dépendent de ceux-ci. L’aurore est en effet accompagnée de puissants courants électriques dans la haute atmosphère, qui font passer la température autour d’elle d’environ 260°F (125°C) à 980°F (525°C). Cet échauffement modifie légèrement l’orbite des satellites au fil du temps.
Artem explique qu’il faut croiser plusieurs informations pour chasser les aurores boréales : des images satellites, la vitesse du vent, les prévisions de nuages et de neige… Surtout, il ne faut pas hésiter à s’éloigner parfois de 100 à 150 kilomètres de la pollution lumineuse des villes.
Ce Grand Nord russe, c’est aussi une toundra peuplée de renards polaires, les paysages sublimes des montagnes Khibiny, les tempêtes de la mer de Barents qui fascinent les photographes.
Accessible en avion à partir de Moscou ou de Saint-Pétersbourg, Mourmansk l’est aussi en train si vous avez suffisamment de temps pour contempler, à bord du TransCarélien, la taïga enneigée.
Les séjours sur mesure de Nord Espaces vous permettront même, si le cœur vous en dit, de survoler la Laponie russe en hélicoptère pour mieux observer les aurores boréales…
Julia Snegur
Julia, diplômée en sociologie et en géopolitique, grande voyageuse, notre chère collègue et responsable de la communication
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