03 septembre 2010 Mistyfjord
Dernière journée à bord entièrement en mer. Le bateau continue sa navigation dans ce que l’on appelle l’Inside Passage (ou passage intérieur). Il s’agit en fait d’une sorte de corridor qui s’étend sur 500 km avec à l’Est une chaîne de montagnes et à l’Ouest, des centaines d’îles parfois montagneuses et couvertes de forêts de sapins. Le spectacle est absolument magnifique tout au long de cette traversée, d’autant plus que le soleil est au rendez-vous. Pas un seul nuage dans le ciel aujourd’hui, ou alors seulement au sommet des monts.
Etant donné qu’il s’agit de notre dernière journée à bord, nous profitons également au maximum du bateau, et principalement (pour moi qui suit gourmande) de toutes ces bonnes choses à manger! Nous avons ici un stand de gaufres, de glaces à l’italienne, de pizzas, de burgers et hot-dogs… Je vais pouvoir en faire des kms (ou des miles ??) de marche la semaine prochaine au parc Denali ! Je profite des chaises longues pour écrire mes cartes postales et bouquiner pendant que mon ami s’est trouvé un partenaire de ping-pong. Que c’est bon d’être en vacances! Et pour les fanatiques du mal de mer, vous serez déçus ici, les îles abritant du vent, l’eau est tellement calme! Seulement quelques loutres de mer viennent briser la surface de l’eau. Pas de baleines à l’horizon, ce n’est pas faute d’en avoir rêvé cette nuit!
Vers 18h00 (8h00 heure française, eh oui nous avons 10 heures de décalage horaire avec la France), nous entrons dans le MistyFjord. En plus d’impressionnantes montagnes, ce fjord abrite de profondes vallées glacières. Et plusieurs langues glacières se jettent dans ce même fjord. De quoi ne plus savoir où donner de la tête! Une randonnée en kayak dans celui-ci doit permettre d’approcher la faune plus facilement, qui est probablement effrayée par notre bateau.
Après quelques clichés, nous rentrons nous réchauffer au sauna une dernière fois, quel plaisir!
04 septembre 2010 Anchorage
Réveil à 8h00. Nos bagages ont déjà été transportés par le personnel hier soir. Nous profitons une dernière fois du buffet international du petit-déjeuner, emmenons quelques provisions et descendons à la réception pour déposer notre enveloppe de pourboires. Il faut savoir que sur de tels bateaux, les pourboires sont prélevés automatiquement sur votre compte bancaire (10,50 $ par jour et par personne), pensez donc à les prévenir si vous souhaitez plutôt faire une enveloppe personnalisée.
C’est sous un ciel couvert que s’achève notre croisière et que nous quittons le port de Whittier en bus. Nous traversons un très long tunnel sous la montagne et puis prenons la route pour Anchorage.
Le bus nous dépose à l’aéroport où nous devons récupérer notre véhicule de location : Une Dodge Caliber… automatique! C’est certainement plus simple à conduire, encore faut-il en avoir déjà conduit un et savoir à quoi correspondent les lettres…
Nous réussissons à sortir de l’aéroport et à nous diriger vers le centre-ville, où, en temps que copilote, j’apprends à lire un plan en damier et les panneaux ONE WAY: toutes les rues à la verticales sont en sens unique et alternées.
Nous trouvons finalement l’hôtel Ramada Downtown au coin de la Barrow st. et de la 3ème. Ce soir nous aurons droit à un grand lit chacun! Décidemment, les américains font tout en grand!
Il pleut des cordes sur Anchorage et une visite de la ville par ce temps ne nous tente pas vraiment, d’autant plus que nous reviendrons là dans une semaine avant de rentrer en France. Nous partons donc de nouveau à l’aventure avec notre Dodge, vers le Sud de la ville (direction Turnagain Arm). Nous avons lu sur la carte « Beluga Point » au Mi-110. Nous nous arrêtons à l’endroit indiqué mais la mer est déchaînée, impossible de distinguer quoi que se soit dans l’eau. Nous faisons encore quelques centaines de mètres sur la côte et là nous trouvons des Bélugas par dizaines! Ils ne sortent jamais complètement de l’eau mais nous les voyons remonter respirer, j’arrive même à les filmer. Nous restons là longtemps à les regarder du bord de la route, puis continuons notre chemin en direction de Portage.
Nous apercevons des pêcheurs le long d’une rivière, ce qui pousse notre curiosité à nous arrêter. Et là nous ne trouvons pas seulement les pêcheurs! Mais également un ours noir de l’autre coté de la rive ! Il est à peine à 50 m de nous. Moi qui disais à mon ami qu’on a rien à craindre, d’un coup mon coeur bat à cent à l’heure ! Tout près de nous, un jeune couple avec un enfant : le père est armé, nous comprenons maintenant pourquoi ! Ils s’approchent de l’ours, mon ami les suit. Mais si l’ours traverse la rivière, je cours me dit-il ! L’ours nous regarde longuement, puis repart tout doucement dans la forêt, pas tellement l’air perturbé par notre présence. Incroyable !
Nous continuons notre route en direction de la péninsule de Kenaï et le décor est absolument superbe ! Nous voulions aller dîner dans la capitale du flétan à Homer mais les distances sont très longues…
Nous revenons sur Anchorage et atterrissons dans un « CountryKitchen », effectivement, pour de la cuisine du pays, c’est très américain. Des steaks, du maïs, des pommes de terre, le tout caché sous une épaisse couche de béchamel !
En partant, nous demandons à la serveuse où pouvons nous trouver un supermarché ouvert. Elle nous indique la direction de CARRS et nous faisons quelques achats pour notre route de demain. Mon ami souhaite s’arrêter acheter également quelques Alaskan Bier, qu’il trouve particulièrement bonnes. L’alcool, comme dans les pays nordiques, se vend dans des boutiques spécialisées « liquor ». Le quartier semble encore une fois assez glauque. Nous entrons dans le magasin où le vendeur, couvert de tatouages de la tête aux pieds, me demande nos papiers pour vérifier l’âge. Heureux de rencontrer des touristes français, il nous offre un pack de bières. Décidemment, que de surprises aujourd’hui!
05 septembre 2010 Talkeetna – Denali
Je me réveille à 5h30 du matin, la climatisation de la chambre fait un bruit insupportable. Pourtant l’hôtel semblait très sympa, avec une décoration particulièrement chaleureuse dans cette ville sans âme. Je cherche d’où vient le bruit mais impossible de l’arrêter. Avec des bouchons d’oreille, je me rendors une heure. Au petit-déjeuner, on est loin du buffet que nous avions à bord du bateau mais il y a quand même une machine à gaufre avec des fraises décongelées et de la chantilly, un régal! Le goût me rappelle l’été en Finlande, les gâteaux à la crème et à la fraise de ma grand-mère…
Nous partons assez rapidement car nous avons de la route devant nous. Nous empruntons la Glenn Highway d’abord, puis ensuite la Parks Highway vers le Nord ! Il pleut des cordes. Au bout de 2 heures et demie de route, nous arrivons à Talkeetna. Et là, je suis assez surprise. La « ville » de 250 habitants ne semble avoir ni queue ni tête, seules des petites boutiques à touristes sont collées les unes aux autres et forment une « grande rue ». Au bout de celle-ci un chemin entre les arbres mène à la rivière, qui présente bien plus d’intérêt que le centre-ville. Nous nous promenons sur les bords de la rivière un long moment, quelques petits bateaux avec des touristes naviguent dans les rapides. Nous traversons la rivière en même temps que le train « Alaska », sur un vieux pont en ferraille comme on en voit beaucoup ici. Talkeetna est un des rares arrêts sur la ligne Anchorage-Fairbanks.
Avant de quitter Talkeetna, nous faisons un tour au marché d’artisanat local.
Nous sommes à 93 km à vol d’oiseau du célèbre Mont Mc Kinley, mais il reste encore 2 heures et demie de route jusqu’au Parc Denali. Le paysage change petit à petit, redevient montagneux, et même la saison semble changer. La végétation devient de plus en plus colorée. Le paysage ressemble à la Laponie au début de l’automne pendant la « Ruska », avec une chaîne de montagne en arrière plan. Nous apercevons à peine le plus haut mont d’Amérique du Nord, à cause des nuages.
Nous arrivons au village Denali, qui existe uniquement pendant la saison estivale. Autant vous dire que tout est alors conçu pour les visiteurs: hôtels, boutiques de souvenirs, restaurants…
Nous trouvons de quoi nous occuper pour la fin de la journée!
06 septembre 2010 Parc National de Denali
Le jour se lève sur Denali et laisse entrevoir un ciel bleu; notre bonne étoile nous a suivi jusqu’ici !
Après un petit-déjeuner au Subway (eh oui, il y en a même à Denali !) et des sandwichs froids que nous prenons pour la journée, nous partons en voiture jusqu’à l’entrée du parc non loin de là. Pour les gens qui ne sont pas véhiculés, des navettes partent de l’hôtel assez régulièrement. C’est au centre des visiteurs que nous récupérons nos tickets avant de monter dans le bus Eielson (une des sociétés de bus du parc). Nous trouvons là deux suisses avec un matériel de photographie impressionnant. Ils nous montrent quelques unes de leurs photos, notamment celle d’un ours en train de manger un saumon. L’homme nous raconte avoir photographié les ours dans le Parc National de Katmaï à une distance de 10 à 50 m, parfois entouré d’une vingtaine d’ours…
Nous voilà partis à bord de notre « Shuttle bus » au coeur du Parc National Denali. Bien sûr, nous n’échappons pas aux commentaires du guide, très intéressant si l’on se concentre sans arrêt pour écouter l’anglais. Sur une vingtaine de kilomètres nous croisons des voitures, puis arrivons à un barrage leur interdisant l’accès. Au-delà de ce point, seules les navettes ont le droit de circuler ou certains véhicules comme des camping-cars avec un permis de camper dans le parc. De cette manière, ils prétendent limiter les véhicules qui s’arrêtent sur le bord des routes et gêne la faune. Vu le trafic de bus, je pense surtout que c’est encore un moyen de faire payer les touristes ! Les navettes s’arrêtent régulièrement, pour les arrêts pipi, mais aussi s’il y a des animaux en vue. A peine avons nous roulé une heure que nous apercevons un ours juste à quelques mètres de la route. Pensant que ce n’est que le début, nous continuons notre route assez rapidement. D’autant plus que la navette a des horaires à respecter, car on peut en descendre à tout moment et une navette passe environs toutes les heures si l’on souhaite remonter à bord. On peut se promener partout dans le parc, sauf dans la zone du col de Sable qui est une réserve de grizzlis. Il est dommage que le chauffeur ne donne pas plus d’informations quand aux arrêts et aux éventuelles randonnées possibles. Ainsi nous continuons le circuit à bord de la navette jusqu’au bout, alors que les derniers arrêts n’ont pas de grand intérêt. Au début du circuit la végétation est encore abondante, d’autant plus que nous sommes arrivés à la meilleure saison de l’année: début septembre c’est ici déjà le début de l’automne et il y a toute une palette de couleurs entre le rouge des feuilles de myrtilles, le jaune des bouleaux, le vert des sapins… Et en arrière plan le Mont Mc Kinley enneigé. Nous comprenons maintenant pourquoi il y a autant d’ours en Alaska vu toutes les baies et tous les saumons! Peu à peu la végétation diminue comme nous montons en altitude, bientôt seule la mousse et quelques buissons habillent les montagnes. Nous voyons sur la route un loup, des mouflons de Dall et caribous, mais trop loin pour pouvoir faire de belles photos.
Le retour se fait par la même route et nous ne voyons pas plus d’animaux. Nous sommes un peu déçus, heureusement nous avons un temps superbe tout au long de la journée. La fin du trajet est un peu longue et mon ami s’endort. Moi je reste guetter les bords des routes en vain.
Après huit heures de bus, je propose à mon ami d’aller faire une promenade près du village Denali. Plusieurs sentiers partent de là. Nous décidons d’aller au Horse Lake avant que la nuit ne tombe. Un bon bol d’air nous fera le plus grand bien! Nous traversons la rivière Nenana, puis passons devant le Wilderness Center du Parc avant d’arriver en haut du lac d’où nous avons une superbe vue sur le village. De là, nous apercevons quelque chose dans l’eau rejoignant la rive. Et ni une, ni deux, nous nous lançons dans une course folle pour rejoindre le lac ! La pente est raide et nous glissons tous les deux le long du sentier en terre, parfois en boue… Une fois en bas, nous nous approchons tout près de la rive et ce que nous voyions de tout en haut, c’était des castors ! Ils font un bruit infernal à grignoter leurs branches! D’abords quatre, puis deux petits se joignent à eux. Nous restons à les observer avec amusement et à les filmer. Puis mon ami m’entraîne faire le tour du lac. Des arbres ont été grignoté tout le long de la rive et nous découvrons leurs œuvres d’art : des barrages majestueux, quel travail ! Nous rencontrons un écureuil et quelques oiseaux, dont une sorte de perdrix sur le chemin du retour. Les montagnes se reflètent dans le lac, nous allons nous coucher avec encore des images plein la tête!
07 septembre 2010 Fairbanks
En sortant de la chambre se matin nous nous rendons compte de la chance que nous avons eu hier. Avec un temps pareil, nous n’aurions pas pu apercevoir le Mont Mc Kinley ! Il pleut des cordes et nous ne nous pressons pas pour sortir. Nous avons devant nous env. 150 km pour nous rendre à Fairbanks donc pas une grosse journée en vue.
A la sortie de Denali, nous prenons un auto-stoppeur qui se rend également à Fairbanks. Pendant tout le trajet nous discutons de son pays, La Nouvelle Zélande, et de nos différentes impressions sur l’Alaska.
Il nous quitte sur le parking d’un supermarché à Fairbanks. Et ce sera notre plus grande visite de la journée, le supermarché Safeway ! Le temps n’est pas vraiment avec nous pour faire de grandes balades et de belles photos aujourd’hui. D’autant plus que cet ancien camp de mineur surnommé le cœur d’or (Golden Heart) d’Alaska, n’a apparement pas gardé grand chose de son passé.
08 septembre 2010 Fairbanks – Copper Center
Nous sommes dans un hôtel très moderne, le « Alaska Alpine Lodge » proche de l’aéroport de Fairbanks. Cette même route mène également au Riverboat Discovery, la principale attraction de Fairbanks, qui se trouve sur la rivière Chena.
Je décide donc d’aller tester cette fameuse attraction. Le départ du bateau, un très beau bateau à roue, est à 8h45. Il y a également un départ à 14h00 mais nous avons de la route devant nous cet après-midi. Les bus déposent tout un tas de touristes à l’entrée, les boutiques de souvenirs les font patienter avant le départ. Puis tout le monde se précipite à bord. Et là, commence le show : une croisière animée, si l’on peut appeler cela comme ça étant donné que nous ne parcourons qu’un kilomètre environs sur la rivière. Les animations se succèdent, décollage d’un hydravion, course de Huskies, démonstration de préparation de saumon, caribous etc. Les animateurs sont reliés par micro depuis la rive. Sans oublier ce qu’adorent les américains, parler des stars du pays et de leur résidence secondaire qu’il peut y avoir sur les rives de la Chena ! Le seul point positif à ce « spectacle » monté de toute pièce, la reconstitution d’un village indien de l’époque dans lequel nous nous arrêtons une petite heure. Mais même ce musée en plein air ne vaut pas les 58$ par personne demandés pour cette excursion.
Enfin, nous partons voir si le centre-ville de Fairbanks a plus d’intérêt, mais encore une fois c’est un peu une déception. Décidemment, les villes ce ne sont pas ce que les Alaskiens ont de mieux dans leur pays!
Nous nous arrêtons pour manger puis prenons la route en direction de Copper Center. Il pleut, je m’endors une petite heure. A mon réveil, le paysage a bien changé. Il n’est plus plat comme dans la région de Fairbanks, et à nouveau de toutes les couleurs, comme dans le parc Denali. Nous nous arrêtons quelques instants, mon ami a décidé qu’il voulait manger du saumon ce soir ! Le voilà donc partit les pieds dans l’eau à la traque au saumon. Les rivières regorgent de saumons immobiles, qui probablement se reposent sur leur long péril à contre-courant. Mais ils sont tout de même trop vivaces dés que l’on s’approche, d’autant plus que nous n’avons pas l’équipement nécessaire pour pêcher ! Tant pis, j’aurai essayé me dit-il ! Nous faisons un arrêt le long de Paxson Lake et une petite balade jusqu’à une rivière (Gulkana?). Nous voyons même un porc-épic et un chacal sur la route !
Enfin, nous arrivons à Copper-Center, encore un village fantôme avec des pompes à essence qui ont 50 ans… Il est tard, tout est fermé. L’hôtel ne paye pas de mine, mais les sandwichs sont bons et nous rassasient jusqu’au lendemain !
09 septembre 2010 Valdez
Effectivement l’hôtel n’est pas terrible et le village de Copper Center non plus, même si ça fait moins peur de jour! Je pense que les tours operateurs font dormir les touristes dans cet endroit pour que ceux-ci puissent passer une journée au Parc National Wrangell St Elias. Le parc vaut certainement le coup, il paraît que les montagnes sont magnifiques, d’autant plus que trois chaînes de montagnes s’y rejoignent : la chaîne des Chugach, celle des Wrangell et celle des St Elias. S’y trouve également la plus importante zone glacière au monde (en exceptant les pôles) Mais il faut savoir qu’on ne peut pas accéder à ce parc en voiture. A moins d’avoir un véhicule 4×4 et de ne pas avoir peur de l’aventure ! La plupart des touristes prennent soit des navettes qui viennent vous chercher à 7h00 le matin et vous ramène à 20h00, soit ils se font déposer en avion-taxi. Dans quel cas, ils peuvent accéder ainsi aux plus belles randonnées, mais il est conseillé d’avoir loué les services d’un guide pour la journée. Pour cela il faut donc non seulement les moyens de prendre l’avion et un guide, ou prévoir son itinéraire et l’équipement pour la journée. Or hier nous débarquions dans ce minuscule village alors que tout était déjà fermé.
En plus d’être un petit village sans intérêt, il pleut encore ce matin (midi?) à Copper Center. C’est pourquoi je disais que les montagnes sont paraît-il magnifiques, car on ne les voit pas. Il semblerait que la région de Copper Center est l’une des plus humides d’Alaska. La route est assez dangereuse avec l’eau qui stagne.
Nous décidons donc de retourner du côté de la mer à Valdez!
Au bout de deux heures nous arrivons à Valdez, qui ressemble déjà plus à un endroit développé. La pêche est une des activités phares de la région, d’autant plus que c’est à cette saison que les saumons remontent la rivière pour déposer leurs œufs. Beaucoup de pêcheurs sont rassemblés sur le port et ont une drôle de façon d’attraper les saumons. Le port regorgeant de saumons, ils ont juste à les harponner avec des crochets tridents! Nous aurions du venir ici hier déjà pour pêcher! Nous échangeons quelques mots avec un pêcheur de Tennessee. Après avoir proposé de nous offrir un saumon, celui-ci nous indique où voir des lions de mer. Nous allons les voir nager un instant non loin du port puis allons boire un coup sur le port. Un bar-restaurant que je conseille vivement à tous ceux qui se perdent à Valdez. Je ne me rappelle pas du nom, mais c’est à peu près le seul, juste à côté de Bear camping. Les fish&chips y sont excellents! Rassasiés nous faisons un tour dans la rue principale avant de rentrer. Valdez est une petite ville de 4000 habitants relativement récente, étant donné qu’elle a été totalement détruite par un terrible tremblement de terre en 1964.
J’aurai aimé aller jusqu’à Prince William Sound, même sans aller jusqu’au glacier Columbia, mais cette fois on ne peut y accéder qu’en bateau ! Le ciel s’est éclairci, nous passons par le point de vue du glacier de Worthington, ainsi que des chutes de Bridal Veil Falls et Horsetail Falls, des endroits vantés alors qu’ils n’ont rien d’extraordinaire. Entre les deux sites, le col de Thompson, un des endroits les plus enneigés d’Alaska en hiver, vaut bien plus le coup de s’y arrêter. Malgré quelques petits insectes désagréables, la vue est imprenable. Tout le long de la route, les arbres colorent les montagnes. Le décor est superbe jusqu’à ce que nous nous approchions de Copper Center, où, surprise, il pleut !
10 septembre 2010 Retour Anchorage
Il est un peu dommage de terminer notre séjour dans une auberge comme celle-ci. Certains vous diront peut-être qu’elle a un certain charme, personnellement je ne conseille pas cet endroit que nous quittons rapidement. Nous partons dés l’aube pour Anchorage. Les distances sont longues entre les étapes en Alaska et je m’endors rapidement.
Restitution de la voiture de location à l’aéroport. Il est possible également d’y laisser les bagages en consigne. Nous déjeunons avec un prestataire aujourd’hui, avant de finir nos achats pour la famille, les amis, les collègues, que nous retrouvons bientôt.
Eh oui, notre périple en Alaska s’achève. Mais nous reviendrons !
D’un point de vue des paysages de la faune et la flore, l’Alaska correspond exactement à ce que j’imaginais. Les grands espaces, c’est ce pourquoi je suis venue et c’est ce que j’y ai trouvé. Encore plus vastes et bien plus montagneux que la Scandinavie !
Par contre les Alaskiens se préoccupent beaucoup moins de leur environnement que les scandinaves.
Il est assez dommage de constater qu’ils se servent de leur environnement pour vivre via le tourisme, mais ils n’y portent pas de grand intérêt en vérité. A Ketchikan, j’ai été choquée de voir un jeune homme terminer sa canette de boisson sur le port, puis la jeter dans l’eau. Les déchets dans la nature, les voitures polluantes tout ça leur importe peu. Des sacs plastiques sont encore distribués dans les supermarchés, alors que cela ne se fait plus en Europe depuis plusieurs années !
Etant donné qu’il y a peu de réglementation concernant la construction d’une maison, beaucoup de maison et de villages entiers ne ressemblent à rien. Parfois on croirait des quasi-bidonvilles ou villages fantômes. Et ça n’a rien à voir avec la richesse des gens, car ils possèdent tout de même des véhicules onéreux. Encore une fois, leur environnement ne leur importe que peu, on se demande juste comment ils font pour passer l’hiver dans des maisons si mal isolées !
En revanche, j’ai été très agréablement surprise par les villes en bord de mer Ketchikan, Juneau, Skagway, Valdez… Et je pense que l’itinéraire entre Vancouver et Whittier/Seward est vraiment très intéressant, même s’il n’est opéré que par de gros bateaux. Je pense que certaines régions sont à privilégier tel que la péninsule de Kenai, au profit d’autres endroits tels que Fairbanks, qui ne présentent pas de grand intérêt.
Il faut aller en Alaska pour ses parcs naturels, ses glaciers, sa faune… non pour ses villes et sa culture, qui souvent sont exploités et deviennent alors des attrape-touristes.
Et je pense que pour ceux qui ont le temps et l’esprit aventurier, il ne faut pas hésiter à sortir des sentiers tracés, la nature Alaskienne vous réservera alors de nombreuses surprises et belles rencontres !
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Quelques programmes Borealis en Alaska
Les trésors cachés de l’Alaska
A la rencontre des grizzlis
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