Que portent les « hommes en jupe » sous leurs kilts écossais ?

Encore récemment les « hommes en jupes » provoquaient un sourire. On pensait que cet article de garde-robe masculine était une pièce de folklore. Ainsi, ce fameux kilt ridiculisé par les étrangers a d’abord réchauffé le montagnard, puis s’est transformé en un symbole de l’identité écossaise. Et on ne plaisante pas avec des hommes en jupe. Les Écossais ont même un dicton : « Le kilt s’appelle kilt, parce que beaucoup de gens ont été tués, alors qu’ils l’appelaient une jupe ».

En réalité, le kilt peut difficilement être appelé une jupe, car il s’agit simplement d’un coupon de tissu enroulé autour de la taille, plissé dans le dos, droit devant, et attaché avec des boucles et des sangles. Il est généralement porté avec un sac spécial – « sporran », qui protège simplement le kilt des rafales de vent. Un autre dicton nous prévient : « Par le temps venteux, l’armée écossaise a l’air encore plus menaçante ».

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Le kilt moderne, dans l’ensemble, est la partie « sous-couche » de son ancêtre – le « grand plaid ». L’ancêtre était beaucoup plus lourd et plus volumineux, sa longueur pouvait atteindre 9 mètres et son poids pouvait atteindre 5 kilogrammes. Une partie était froncée en plis et attachée avec une large ceinture, et la seconde pouvait être jetée sur les épaules, couvrir la tête ou être utilisée comme couverture la nuit.

Dans les Highlands pluvieuses et brumeuses, le pantalon était inconfortable. La «grande couverture» était parfaite pour échapper au froid humide : elle ne gênait pas les mouvements, réchauffait, séchait rapidement, ne risquait pas de se déchirer.

Ce n’est pas une légende qu’au combat, les Écossais pouvaient choquer l’ennemi, jetant leur kilt d’un léger mouvement et engageant au combat quasi nus. Si ce n’est pas une surprise stratégique !

Dans un vrai kilt écossais, les détails sont importants. Par tradition, le kilt est fait en laine avec un motif très spécial de carreaux et de rayures – tartan. Chaque clan en Ecosse a son propre tartan, il parle de la noblesse de son propriétaire et de son statut social.

Les couleurs telles que le violet et le bleu ne pouvaient être portées que par les rois et les descendants de rois. Ainsi, en connaissant ce langage, vous pouvez facilement distinguer qui est du clan MacGregor et qui est du clan Campbell. Le fait est que les teintures pour le tissu étaient strictement limitées aux plantes de la région où vivait le clan. Mais il existe un tartan Caledonia universel que chaque Écossais peut porter, quel que soit son clan.

À ce jour, on répertorie environ 700 motifs, une sorte d’alphabet des rayures colorées qui composent le tartan. Et ce nombre ne cesse de croître. Le registre mondial des tartans écossais répertorie plus de 3 300 compositions (types de dessins). Mais le registre local – Scottish Register of Tartans – compte plus de 6 000 types de tartans. Par exemple, Burberry a créé son tartan en 1920 et est entré dans le registre en 1985.

Après la rébellion jacobite de 1746, les autorités britanniques ont interdit le port de tout costume national en tartan, y compris le kilt. L’interdiction stricte a été en vigueur pendant 36 ans.

Le kilt n’a survécu que grâce aux régiments des Highlands de l’armée britannique, dont les soldats étaient officiellement équipés de plaids et d’autres éléments du costume national. Dans l’armée britannique, comme dans certaines autres armées du monde, les militaires conservent des attributs particuliers dans leurs uniformes pour les revues et les défilés. C’est en 1940 que le kilt a été porté la toute dernière fois pendant une bataille. Les Allemands appelaient le régiment d’infanterie britannique Queens Own Cameron Highlanders « Mademoiselle de l’enfer ».