L’Art rupestre à Alta

23 mars 2022
  • Culture & Géo / Alerte TV
  • Nord Espaces a testé pour vous…

L’art rupestre d’Alta, avec ses milliers de peintures et de gravures, est un témoin unique de la vision du monde durant la Préhistoire : des paysages, des animaux, des aspects de la vie sociale, des activités des chasseurs dans les espaces arctiques… Cette très grande diversité de motifs et de scènes de vie est d’une qualité artistique étonnante. Surtout, les chercheurs disposent là d’informations inestimables sur l’évolution de la vie, des symboles qui y sont associés et des rituels datant d’environ 5 000 ans avant J. C.

Les premières découvertes rupestres d’Alta datent des années 1960-70. Dès 1985, les gravures sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. On compte environ 6 000 figures âgées de 2 000 à 7 000 ans, réparties sur 5 zones. Seule celle surnommée Hjemmeluft est aménagée et accessible au public.

Le fait qu’Alta possède le plus grand site d’art rupestre d’Europe de Nord témoigne de son importance à l’Âge de Pierre. En comparant ces gravures à celles d’autres sites au nord de la Scandinavie et de la Finlande, y compris celles de Mourmansk et des côtes russes de la mer de Barents, les chercheurs ont eu la preuve qu’il y a 7 000 ans déjà, des hommes, des objets et du savoir-faire voyageaient sur de grandes distances.

Croyances et rituels dans l’art rupestre

L’art rupestre nous fait voyager dans le temps, nous donnant un aperçu de la vie des hommes et de leur façon de penser. De leur vivant, ils sont intimement connectés à un monde d’une étonnante diversité : les esprits, les animaux, les morts, les objets et les plantes en forment bien sûr le décor. Plus encore, les hommes les côtoient, réagissent et interagissent avec eux comme s’ils faisaient simplement et naturellement partie de leur monde. Comme dans toutes les cultures primitives, certaines personnes, comme certains animaux sont dotés de capacités supérieures, protectrices et chamaniques.

Naturellement, l’art rupestre témoigne de la vie associée à la nuit polaire et au soleil de minuit. Les hommes vivent de façon communautaire et collaborent dans la chasse au renne, à l’élan et à l’ours, mais aussi lors de la pêche à la baleine et au flétan. Ils pêchaient de la morue et du lieu noir, cueillaient des baies, des plantes comestibles et médicinales, ramassaient des œufs. Le bateau était le moyen de transport indispensable en été ; en hiver on se déplaçait en raquettes et en skis afin d’avancer dans la neige très profonde.

La grossesse et la naissance sont des thèmes importants, voire majeurs, dans la survie du peuple, tout autant qu’ils le sont aujourd’hui. Dans l’art rupestre on trouve un grand nombre de représentations de femmes enceintes mais aussi d’animaux attendant des petits. Elles témoignent de la joie et de l’émerveillement devant le mystère de la vie.

Les gravures rupestres d’Alta sont réalisées sur des affleurements rocheux (roche moutonnée) où l’on découvre régulièrement de nouvelles merveilles artistiques. En raison de l’élévation de la terre après la dernière période glaciaire, les gravures les plus anciennes se trouvent aujourd’hui dans la partie la plus élevée du relief.

Une promenade tout au long du sentier aménagé par le Musée d’Alta, baptisé Hjemmeluft, est donc un véritable voyage dans le temps : il permet de suivre l’évolution des figures, des plus anciennes aux plus récentes.

La vue depuis la terrasse du Musée d’Alta

La région d’Alta a gardé toute son authenticité, loin des lumières de Tromsø. Lors de nos voyages d’étude, nous rencontrons des personnes étonnantes : d’anciens champions de traîneau à chien ou encore le chef d’un restaurant qui, ni plus, ni moins, fut au service du Premier Ministre de Norvège pendant de longues années. Il fit alors découvrir à des invités prestigieux une nouvelle cuisine raffinée, qui puise son inspiration dans l’harmonie millénaire avec la nature caractérisant la Norvège du Nord.

Nos voyages d’été en Norvège 

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Julia Snegur

Responsable Développement et Communication

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