Le whisky en ses grandes distilleries écossaises

N’étant pas amatrice d’alcools forts, j’ai toutefois eu la curiosité, il y a quelques années, de boire un peu de whisky pour en connaître le goût. L’expérience ne m’avait pas convaincue mais il ne devait pas non plus s’agir d’un grand whisky. Mon récent voyage en Ecosse a donc été l’opportunité, le prétexte de tester (avec modération) pour Nord Espaces le whisky écossais et de rectifier mon appréciation erronée de ce breuvage dont le nom gaélique signifie eau de vie et dont la prononciation proche de « uishgi » et sa transformation au fil du temps ont donné « whisky ».

Expérience du whisky dans une des 5 plus célèbres distilleries d’Ecosse

Je me suis en effet arrêtée à Tain, dans une des plus fameuses distilleries d’Ecosse – Glenmorangie Distillery – pour en savoir un peu plus et tenter une nouvelle dégustation dans le pays du whisky.

Arrivée à la distillerie, je me suis adressée aux hôtesses qui accueillent les visiteurs au magasin. Après quelques conseils, j’ai commandé un single malt 12 ans d’âge puis ai rejoint le salon de dégustation ou une jeune femme m’a remis mon verre ; je précise qu’il s’agit d’un fond de verre !

Je me suis installée autour de la grande table ovale de bois blond comme les autres visiteurs.

En néophyte, comme je l’aurais fait pour déguster un bon vin, j’ai délicatement fait tourner mon verre et m’en suis rapprochée pour découvrir les arômes de ce single malt de 12 ans d’âge. A mon grand étonnement, des notes prononcées d’orange s’en sont échappées ; j’ai alors porté le verre à mes lèvres pour en boire une petite gorgée tout autant marquée par l’arôme d’orange. Agréablement surprise, j’ai revu mon avis d’autrefois à la hausse !

Un groupe d’amis était également attablé pour tester 5 singles malt distincts. J’ai été surprise de voir l’un d’entre eux se saisir d’une pipette qui reposait dans une carafe d’eau pour en verser quelques gouttes dans son verre. Je me suis adressé à lui pour en connaître la raison. Il m’a expliqué que ces quelques gouttes d’eau permettent à l’alcool de s’évaporer un peu et aux arômes de se libérer.

Nous avons alors échangé quelques mots et j’ai pu recueillir quelques informations à défaut d’avoir pu visiter la distillerie.

Le whisky est à l’Ecosse ce que le vin est à la France : des qualités, des saveurs, des arômes différents ….tout un savoir-faire !

Il existe 3 sortes de whisky :

• Le Blend est un mélange de whisky de malt distillé à partir d’orge maltée et de whisky de grains distillé à partir de différentes céréales (blé, avoine, maïs ou seigle),
• Le Pure Malt est une composition de différents whiskies de malt provenant de plusieurs distilleries,
• Enfin, le Single Malt, le must du whisky, est élaboré à partir de la distillation d’une orge provenant d’une unique distillerie.

La saveur, les arômes, la couleur du single malt vont dépendre :

• De l’eau utilisée et de son cheminement à travers les granits, les tourbières, (source, montagne …)
• De la qualité de la tourbe sur laquelle l’orge sèche,
• Du climat des régions (qualité, nature de l’air sur le séchage de l’orge …. Le whisky produit en bord de mer révèle une saveur salée exclusive provenant des embruns),
• De la qualité des fûts, toujours de bois (chêne), dans lesquels ce breuvage doré ou ambré aura grandi, vieilli,
• De la forme de l’alambic,
• De son âge,
• Et enfin de la transmission des secrets, de l’expérience et de l’inspiration,

Ainsi, mon interlocuteur m’a expliqué que certaines distilleries utilisent des fûts qui ont contenu du Sauterne pour faire vieillir leur single malt dont le goût va être ainsi plus doux.

Enfin, les Écossais ont une belle appellation « the Angels’ share » (la part des anges) pour définir, une fois le verre vide, les arômes encore présents.

Agréable échange, non exhaustif,  autour de cette boisson nationale qui ne l’a pas toujours été d’ailleurs ! En effet, aux 17 et 18^ème siècles, était importé de Bordeaux, un vin rosé : le claret.

L’essor du whisky, d’abord illégal, fut une alternative à ce vin français dont le poids des taxes devint prohibitif.

Enthousiasmée par cette expérience, je suis retournée au magasin pour acheter 4 petites bouteilles de différents singles malt pour les savourer et les faire découvrir à mon retour en France.

Alors, si vous êtes amateur de whisky, vous allez apprécier d’en savourer de nouveaux avec leur caractère propre en fonction de la région et des autres caractéristiques évoquées plus haut et si vous n’avez jamais bu une goutte de whisky il n’est pas trop tard, ne repartez pas d’Ecosse sans en avoir fait l’expérience mais avec modération….. parole d’une convertie raisonnable !!!

Si votre voyage en Ecosse se résume à Édimbourg, pousser les portes de la Scotch Whisky Experience.

Ce centre d’exposition, de dégustation et de vente de whisky, créé par la volonté et l’argent ! de 19 producteurs, se situe au pied du château. En ressortant, debout surtout !, le whisky n’aura plus de secret pour vous, de la production de la tourbe, du fonctionnement d’une distillerie à la mise en bouteilles sans oublier la dégustation !

Et pourquoi ne pas ramener un très bon whisky en France ? Certes pas un whisky à 1 million d’euros comme il s’en est vendu un très récemment à Edimbourg, un whisky vieilli en fût pendant 60 ans, produit par Macallan, très célèbre distillerie du Speyside (du nom de la rivière Spey), et dont l’étiquette a été créée par l’artiste Adami qui co-réalisa notamment la couverture de l’album « Sgt Pepper’s Lone » des Beattles.

Vous souhaitez découvrir l’Ecosse et en profiter pour visiter des dilleries, contactez-nous pour préparer votre prochain séjour.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération